Recherche permanente de Performance ?
Les entreprises sont en permanence en recherche de Performance.
Elles ont à peu près tout essayé : les stratégies de recentrage ou de diversification, les organisations centralisées, décentralisées, projet, matricielles, les ERP, la qualité, la réduction des stocks, le reengineering, le Lean, le développement du Leadership, les programmes de mobilisation, les enquêtes d’engagement…
Et quand ça ne donne pas le résultat escomptés… on recommence en changeant le « cosmétique »
Les collaborateurs en auraient-ils assez ?
Pourtant, dans la panoplie des outils, l’un d’entre eux n’a pas encore été sérieusement utilisé : Le Collectif, c’est à dire la propension d’un groupe d’individus mis ensemble, des équipes, à pouvoir atteindre, sous certaines conditions, un niveau de performance significativement supérieur à la somme des performances individuelles.
Libérer l’Intelligence Collaborative ?
La nouvelle grande « mode » ,en attendant la prochaine : L’entreprise libérée, n’est autre que permettre la réelle collaboration dans l’entreprise, retrouver le chemin de la motivation et du deu plaisir à se réaliser dans la contribution à la réussite commune.
Facile à dire, facile à mettre en place quand le dirigeant est convaincu,… plus difficile de rompre avec les habitudes aussi bien des actionnaires, du fonctionnement de l’exécutif que du fonctionnement du « salarié » parfois appelé « collaborateur » alors que cela a souvent perdu son sens par l’expérience vécue et peut-être par le modèle que présente les directions à leurs collaborateurs.
Collaborer ?
La collaboration est l’acte de travailler ensemble pour atteindre un objectif. Dans son sens commun, la collaboration est un processus par lequel deux ou plusieurs personnes ou organisations s’associent pour réaliser un travail suivant des objectifs communs.
Intelligence ?
Aujourd’hui, un large consensus s’est ainsi établi autour du modèle hiérarchique de l’Américain John Bissell Carroll qui en 1993 a synthétisé les travaux existants. J.B. Carroll conçoit l’intelligence comme une pyramide à trois niveaux : à la base, on trouve une trentaine de capacités spécifiques, comme les capacités de raisonnement, la mémoire visuelle, la fluidité des idées, l’aisance numérique, le vocabulaire. Au deuxième niveau, ces capacités se regroupent en huit grands facteurs, dont l’intelligence fluide, l’intelligence cristallisée, la mémoire, la vitesse de traitement de l’information, etc. Au sommet de la pyramide, se trouve un facteur d’intelligence générale.Parmi ces notions, on peut repérer deux composantes qui sont, depuis les travaux de Raymond Cattel en 1966, classiquement opposées :
- l’intelligence fluide (ou logico-mathématique) regroupe les capacités de raisonnement et de logique. Elle ne dépend pas des apprentissages, ni de la culture du sujet
- l’intelligence cristallisée (ou verbale) est au contraire basée sur des connaissances ou des capacités acquises : compréhension du langage, richesse du vocabulaire, capacités de lecture, etc.
Actuellement, en psychologie cognitive, on parle plutôt de performances dans des domaines variés, comme les fonctions exécutives, de flexibilité, de contrôle, de vitesse de traitement, de capacités de la mémoire de travail, de raisonnement : en fait, les grands facteurs du modèle de J.B. Carroll.Howard Gardner propose une vision très large de l’intelligence : pour lui, c’est « la faculté de résoudre des problèmes et de produire des biens qui ont de la valeur dans une ou plusieurs cultures ou collectivités ». H. Gardner se fonde sur les études de génies, et sur les recherches en neurosciences ayant localisé certaines fonctions psychologiques au sein de certaines régions cérébrales. Il définit d’abord 7 puis 9 formes d’intelligence, dans une sorte de liste à la Prévert qu’il laisse d’ailleurs ouverte.
Il recense ainsi les intelligences : logico-mathématique ; langagière ; visuo-spatiale ; musicale ; corporelle (mise en œuvre dans la danse ou le sport) ; émotionnelle, parfois divisée en intrapersonnelle (faculté à bien se comprendre soi-même) et interpersonnelle (faculté à bien comprendre les autres) ; mais aussi naturaliste (capacité à reconnaître les animaux, les plantes et enfin existentielle. Cette théorie est largement médiatisée et connaît un grand succès public, notamment parce que, sur le lot, tout le monde réussit à trouver son compte.
Daniel Goleman reprend l’idée d’une intelligence émotionnelle, qu’il définit comme la capacité à connaître et à réguler ses propres émotions ainsi que celles des autres, et à utiliser cette information pour le contrôle de ses comportements. Ce qui aboutira à la notion de QE, Quotient Émotionnel, peu validée scientifiquement mais populaire dans les médias.
Le psychologue américain Robert Sternberg propose quant à lui un modèle triarchique de l’intelligence. Il définit :
- une intelligence analytique (ou académique, mesurée par le QI),
- une intelligence créative (imagination, flexibilité),
- et enfin une intelligence pratique (tournée vers l’action et acquise par l’expérience de façon implicite).
Combinées, elles constituent l’intelligence efficace, sorte de point d’équilibre, qui dépend de la capacité à utiliser les processus mentaux les mieux adaptés. C’est en quelque sorte une intelligence en situation. Facteur G, intelligences multiples, intelligence en situation…, ces définitions hétérogènes de l’intelligence posent une seconde question : comment s’entendre sur sa mesure ?
La notion d’intelligence collective tend de même à prendre une importance notable dans le cadre très large de l’économie de la connaissance. C’est le cas avec le développement des communautés – communautés de pratique -, en organisation, le management de/par projet les technologies Web, les outils tels que les wikis, les social bookmarks, les moteurs sociaux de recherche favorisent l’échange et le partage de connaissance en s’appuyant sur la mutualisation.
L’intelligence collective dans une société humaine provient d’interactions plus complexes qui nécessite :
- communauté d’intérêt
- libre appartenance : buts communs et confiance mutuelle
- structure horizontale : règles (tacites ou explicites) identiques pour tous les membres.
- organisation dynamique : répartition des rôles fondée sur le volontariat et la complémentarité des compétences
- gestion collective : autonomie des membres : chacun est responsable de sa propre action et décisions stratégiques basées sur le vote ou le consensus.
- espace collaboratif
- outils de coopération : réseau de communication permettant l’interaction entre tous les membres
- interfaces facilitant la coordination des actions : procédures, normes, standards.
- système d’information : accès total et temps réel à l’information pour tous et une vue synthétique et contextuelle de la situation pour chacun
- processus d’apprentissage : système de régulation : évaluation, contrôle, optimisation, correction des erreurs; corpus de connaissances : archivage, indexation de l’information et partage d’expériences et de pratiques, émergence d’une conscience commune.
De l’Intelligence Collective à l’Intelligence Collaborative ?
L’intelligence collective peut devenir une réelle intelligence collaborative dans l’action conjointe, confiante et renouvelée d’opérations ou de projets dans un objectif collectif commun. C’est ce dont les entreprises ont besoin dans les nouveaux modèles d’organisation en réseau ou comme dans l’entreprise libérée. Pour cela, il convient de mettre en place les conditions pour l’émergence d’une culture permettant son éclosion.
Nous avons développé des Séminaires et Formations utilisées dans une démarche globale de Transformation.
Nos 4 Séminaires d’Intelligence Collective
Nos 3 Outils d’Intelligence Collective
Nos 4 Outils d’Intelligence Collaborative
Force est de constater que décréter, vouloir, espérer,.. ne suffit pas et essayer, faire quelques expérimentations non plus.
Mettre en place une Culture de l’Intelligence Collaborative Efficace, nécessite une intention puis une Vision partagée au sein du Comité Exécutif pour en faire un axe stratégique de développement de la Performance de l’Entreprise. Pour cela nous vous invitons à vous rendre sur notre site dédié à cette démarche Innovation-Room . Mais que serait une démarche sans outils ?
Limites du Collaboratif
L’intelligence collective peut être limitée par des effets de groupe (conformisme, crainte, fermeture, absence de procédure, homogénéité idéologique), au point qu’un individu seul peut parfaitement être plus intelligent que tout un groupe car, il conserve mieux sa pensée critique seul que sous l’influence du groupe.
Selon Christian Morel, il est ainsi, en général, impossible à un groupe de rédiger un « document d’information clair et pertinent » ce qui exprimerait le fait que la notion de représentation collective est vague, voire inconsistante.
À noter d’ailleurs que la notion d’intelligence s’applique aux facultés cognitives, voire émotionnelles, d’un individu. L’application de cette notion à un groupe ne peut avoir le même sens, car il est impossible de dire où émergeraient des facultés de représentation, de création et d’apprentissage supérieures à celles des individus isolés.
Des défaillances du Collaboratif
De nombreux cas de défaillances sont connues en ce domaine :
- communication à plusieurs niveaux due au management et à l’effet mémoire
- décisions de groupe, où les membres n’osent pas dire ce qu’ils pensent vraiment
- acceptation passive d’un état de fait dont l’individu se doute qu’il mène à une catastrophe
- discussions sur les choix et les conséquences des décisions souvent confuses et ne menant à rien
- avis d’experts sans conséquence face à l’opinion d’un groupe dont les individus se trompent
- ou au contraire les participants acceptant sans réflexion préalable ou avis d’experts
- représentations collectives qui norment les comportements aux détriments d’une classe ou d’une autre
- …
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